VOIR
chargement

On règle les derniers pixels et on arrive !

Comment adopter des pratiques d'impression plus vertueuses [1/2]

Au jour d’aujourd’hui, l’industrie de l’imprimerie a un impact considérable sur la planète. Consommation d’énergie, pollution de l’air, destruction des matières ou encore déchets imprimés : ce sont des problèmes majeurs auxquels le secteur doit faire face. Pourtant, il est tout à fait possible de réduire l'empreinte écologique de l'impression en adoptant des pratiques plus vertueuses.

Constat, pourquoi faut-il réduire l'empreinte écologique de l'impression ?

Le secteur de l’imprimerie, même s’il évolue considérablement, reste un secteur à fort impact écologique sur quelques points, à savoir :

  • La pollution de l’air : en effet l’imprimerie libère en partie des composĂ©s organiques volatiles lors de l’utilisation de solvants, de produits de nettoyage ou encore de vernis. De nombreuses vapeurs se libèrent.
  • La destruction des matières dangereuses : solvants et dĂ©chets chimiques restent nombreux et doivent ĂŞtre collectĂ©s. Dans cette liste, on retrouve : les rĂ©vĂ©lateurs usĂ©s, les solvants, les eaux de lavage, les encres et vernis ou encore les papiers souillĂ©s.
  • Les dĂ©chets en imprimerie sont eux aussi nombreux et doivent ĂŞtre triĂ©s pour pouvoir ĂŞtre recyclĂ©s (si possible). Parmi eux, on peut retrouver : les chutes de papier, les plaques usĂ©es, les encres, les chiffons souillĂ©s…

Heureusement, la majorité des déchets d’imprimerie reste recyclable ou destructible, sauf pour les produits étiquetés comme les matières dangereuses ou les déchets banals souillés qui deviennent donc considérés comme dangereux. On distingue 3 grandes catégories pour ces déchets :

  • La solution de l’incinĂ©ration pour tous les dĂ©chets chimiques, rĂ©vĂ©lateurs ou encore solvants (qui produisent donc des vapeurs toxiques).
  • La rĂ©utilisation par exemple pour les encres, bidons, chiffons, plaques, batteries… (mais beaucoup sont souillĂ©s et doivent d’abord passer par un procĂ©dĂ© de nettoyage)
  • Et enfin le recyclage pour tous les cartons, boites, cartouches, plaques, chutes de papier d’adhĂ©sif…


Concernant le recyclage, la majorité des composants se voient réinjectés dans une nouvelle vie :

  • Pour le papier, une fois celui-ci collectĂ©, triĂ© et dĂ©sencrĂ©, il sera utilisĂ© pour fabriquer de nouveaux produits en papier, tels que du papier d'impression, du carton, du papier journal, etc.
  • Pour les encres, elles seront, suivant leur composition, soit rĂ©utilisĂ©es pour en produire de nouvelles ou bien Ă©liminĂ©es de manière appropriĂ©e.
  • Enfin, pour les plaques, une fois qu'elles seront nettoyĂ©es et traitĂ©es, elles seront rĂ©utilisĂ©es afin de crĂ©er de nouveaux produits Ă  base d'aluminium ou pour venir soutenir la composition d'objets Ă  base de plastique.
Recyclage Apier
Recyclerie papetière

Mais il y a aussi deux points très importants à prendre en compte qui sont : le papier (sa composition, son coût, son impact) et les encres (leurs compositions et déchets chimiques qu’elles produisent).


Le papier

Il est partout et sa production est énorme (par exemple sur le site d'impression de Norse Skog une production de 260 000 t/an pour ne citer qu'eux). Cette production se base sur une composition de la pâte à papier qui a des avantages mais aussi de forts impacts :

  • Environ 45% de la pâte Ă  papier provient des ressources forestières mondiales. Les arbres utilisĂ©s pour la production de papier peuvent ĂŞtre cultivĂ©s spĂ©cifiquement pour cette fin (plantations forestières) ou provenir de forĂŞts naturelles. Les arbres couramment utilisĂ©s sont le pin, l'Ă©pinette, le sapin, l'eucalyptus, le bouleau, le peuplier, etc.
  • Environ 55% de la pâte Ă  papier est obtenue Ă  partir du recyclage de vieux papiers. Ce processus implique la collecte de papiers usagĂ©s, tels que les journaux, les magazines, les cartons d'emballage et les dĂ©chets d'impression, qui sont ensuite triĂ©s, nettoyĂ©s et transformĂ©s en pâte Ă  papier recyclĂ©e.
  • Le bois nĂ©cessite d’être dĂ©fibrĂ©, soit mĂ©caniquement, soit par un procĂ©dĂ© chimique qui dans les deux cas demande beaucoup d’énergie.

Lorsque la pâte à papier est obtenue à partir de ressources forestières, elle passe par un processus de défibrage mécanique : les rondins d'arbres sont déchiquetés en petits morceaux à l'aide de broyeurs et de défibreurs mécaniques. Cela permet de séparer les fibres du bois, qui seront ensuite utilisées pour la fabrication du papier.

Dans certains cas, notamment pour obtenir des fibres plus courtes et plus fines, la pâte à papier peut subir un processus de défibrage chimique. Elles impliquent l'utilisation de produits chimiques pour dissoudre certains composants du bois et obtenir des fibres plus facilement exploitables.

En revanche, une des plus grandes qualités du papier est qu’il est recyclable ; les fibres sont broyées et re-mélangées avec des fibres vierges (ou non) afin d’obtenir un papier recyclé avec plusieurs pourcentages.


Les encres

En majorité, celles-ci ont des compositions qui posent fortement problème en matière de provenance et de déchets chimiques. Leurs compositions se base pour le plupart de :

  • Les additifs reprĂ©sentent environ 10% de la composition de l'encre. Ils sont ajoutĂ©s pour amĂ©liorer les performances d'impression et de sĂ©chage. Ces additifs peuvent inclure des sels de mĂ©taux tels que des composĂ©s de calcium, de zinc ou de cobalt, ainsi que des cires qui aident Ă  amĂ©liorer la brillance de l'encre.
  • La matière colorante constitue environ 20% de la composition de l'encre et est responsable de la teinte et de l'intensitĂ© des couleurs. Elle peut ĂŞtre composĂ©e de pigments ou de colorants. Par exemple, pour l'encre noire, le pigment le plus couramment utilisĂ© est le noir de carbone, qui est dĂ©rivĂ© de la combustion d'hydrocarbures.
  • Le vernis, quant Ă  lui reprĂ©sente environ 70% de la composition de l'encre. Il est composĂ© de rĂ©sines et de solvants qui servent Ă  diluer les pigments et faciliter l'application de l'encre. Les rĂ©sines utilisĂ©es sont d'origine synthĂ©tique ou naturelle, et les solvants eux sont organiques ou Ă  base d'eau, en fonction du type d'encre utilisĂ©.

En conclusion, en tant que designers et dans notre approche et dans la conception graphique de projets pour nos clients au quotidien, il y a donc nécessité d’améliorer et de réduire l’impact écologique de l’imprimerie.

Papier Production

Et alors, que peut-on faire pour améliorer tout ça ?

Lors de notre prochain article, nous découvrirons les solutions à mettre en place en tant que designer dans la réalisation de son travail ou dans le conseil d’un client pour l’impression afin d’optimiser l'impact écologique du secteur. Nous vous avons déniché plusieurs pratiques & astuces. À très vite :)

Comment adopter des pratiques d'impression plus vertueuses [1/2] • 10 min
Comment adopter des pratiques d'impression plus vertueuses [2/2] • 15 min
Le branding sonore, incontournable dans une stratégie d'image de marque • 15 min